Voici un extrait de l’article de Christine Cieur, paru dans La Phytothérapie Européenne.
« Le boswellia, encore appelé arbre à encens ou oliban, appartient au genre Boswellia de la famille des Burséraceae et regroupe plusieurs espèces d’arbustes ou arbres (plus de trente espèces et de nombreuses sous-espèces) des milieux arides et désertiques d’Afrique (Somalie, Éthiopie…), de la péninsule arabique ou d’Asie (Inde).
Les différentes espèces de Boswellia sont souvent confondues entre elles du fait que l’oléo-gommo-résine qui s’exsude naturellement du tronc est désignée par le même terme générique « boswellie » quel que soit l’arbre dont elle est issue.
En thérapeutique, deux espèces sont principalement utilisées : Boswellia serrata (originaire d’Inde) et Boswellia carteriiou B. rivae (originaire de Somalie ou d’Arabie), également nommé encens véritable ou encens oliban.
Usages traditionnels
Depuis l’antiquité, la résine de boswellia est considérée comme une substance sacrée. À ce titre, elle tient une place de choix dans les cérémonies religieuses, les rites funéraires ou culturels aussi bien dans tout le bassin méditerranéen, qu’au Moyen-Orient ou en Asie. Considéré comme plus précieux que l’or, l’encens fait l’objet d’un commerce actif dès le 2emillénaire avant notre ère. Il est universellement et symboliquement associé à la communication entre l’humain et le divin, en particulier lorsqu’il est brûlé durant les différents rituels. Parallèlement, l’encens jouit d’une place importante en thérapeutique. Il fait partie des pharmacopées indienne et chinoise.
En médecine ayurvédique, la résine de B. serrata équilibre les trois doshas (les trois tempéraments de base selon la médecine ayurvédique : Kâpha, Pitta et Vâta), purifie le sang et agit comme régulateur de l’inflammation en diminuant l’intensité des douleurs articulaires. La médecine traditionnelle indienne lui attribue aussi de nombreuses autres vertus, en interne comme en externe, pour soigner les affections respiratoires (asthme, bronchorrhée), digestives (diarrhées, inflammations), uro-génitales (infections urinaires, dysménorrhées), dermatologiques (soin et cicatrisation des plaies, piqûre de scorpion, teigne, chute de cheveux, etc.).
La médecine traditionnelle chinoise accorde également une bonne place à la résine de B. carterii nommée « Ru Xiang » dans le traitement des douleurs rhumatismales et menstruelles, pour réduire l’acidité gastrique ou les douleurs ulcéreuses et pour guérir les blessures cutanées traumatiques et/ou douloureuses.
Parties médicinales
La partie médicinale est constituée par l’oléo-gommo-résine. Celle de B. serrata est inscrite à la 9e édition de la Pharmacopée Européenne. Celle-ci est collectée sur les sujets d’au moins dix ans d’âge par incision peu profonde de l’écorce du tronc ou des branches de l’arbre. La sève laiteuse qui s’écoule se solidifie au contact de l’air sous la forme de « larmes » de couleur ambrée à brun orangé, récoltées à la main.
L’oléo-gommo-résine séchée est utilisée sous forme de poudre ou d’extrait sec (principalement B. serrata) ou sera distillée pour obtenir de l’huile essentielle d’encens (principalement à partir de B. carterii. » …….
Dans la suite de l’article, Christine Cieur nous dit que le Boswelia est une plante très intéressante pour les douleurs articulaires grâce à ses propriétés analgésiques et anti-inflammatoires, ce qui peut apporter pour l’arthrite du genou une baisse de l’inflammation, de la douleur et du coup une amélioration de la mobilité. Il peut également être utilisé lors de pathologies respiratoires avec une baisse des crises pour l’asthme. Enfin le Boswelia permet de travailler sur le lien intestin cerveau et est, de ce fait, très utile contre les pathologies intestinales grâce à son action anti-inflammatoire et antioxydante.
Par manque de données et par sécurité, le Boswelia est déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante et l’enfant de moins de 12 ans.
Si vous souhaitez découvrir l’article complet de Christine sur le Boswelia il se trouve dans la revue « La Phytothérapie Européenne, 2024, 138, 24-27 . https://www.phytotherapie-europeenne.fr”‘
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